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Blog des élèves de cinéma du lycée Baudelaire de Cran-Gevrier


THE IMITATION GAME

Publié par les élèves du lycée Baudelaire sur 1 Mars 2015, 20:25pm

Sometimes it is the pleople who no one imagines anything of, who do the things that no one can imagine.

THE IMITATION GAME

Il y a eu beaucoup de films sur la Seconde Guerre mondiale depuis l'époque commémorative, mais il y a très peu d'entre eux qui mettent l'accent sur des sujets qui se sont passés derrière le front. Fury sorti dernièrement, nous donne l'expérience de ce que c’est de vivre réellement une guerre avec toute sa cruauté, à travers les yeux des soldats. C’est pourquoi, normalement, nous les plaçons comme les seuls héros, mais The imitation game est un film qui nous délivre l'un des plus grands secrets de l'histoire, de la façon dont Alan Turing était l'un des hommes les plus importants au cours de cette guerre, mais pourquoi son histoire devait être gardée secrète. C’est un film sur l'histoire incroyablement touchante de la vie personnelle et professionnelle d'un homme et sur la manière dont il a dû faire face à l'importance de garder des secrets, pour lui-même et pour les autres.

Alan Turing (Benedict Cumberbatch) était un mathématicien qui a vécu à l'apogée de l'ère nazie et a été engagé pour essayer de déchiffrer les codes allemands, de sorte que l'Angleterre puisse réussir à gagner la guerre. Alan et son équipe avait une machine allemande appelée Enigma qui recevait les codes chaque jour à l'aube, mais chaque jour à minuit, le code se remettait à zéro, alors ils recommençaient à travailler une fois de plus le lendemain. Alan était persuadé qu’ils avaient besoin de quelque chose en plus, une aide en plus : une machine qui pourrait agir et penser plus vite que les humains. Son seul problème était sa sociabilité, il était socialement maladroit et ses collègues ne lui faisaient pas confiance, par conséquent, il devait essayer d'obtenir leur sympathie s’il voulait faire ce travail, avec eux, sur sa machine.

Tout ce qui rend ce film fort est principalement dû à Cumberbatch, c’est un très bon un acteur et il le démontre dans chacune de ses scènes, il porte le film sur ses épaules. Alan est arrogant et un solitaire qui croit que tout le monde le ralentit. Cela ressemble à quelqu'un qui serait alors détesté par tout le monde, mais, au contraire, Benedict fait un excellent travail pour brosser un caractère au final bon, si bien que le public ne peut s’empêcher de développer une affection pour lui. L'histoire progresse et, son patron n’étant pas satisfait des résultats, il prévoie d'arrêter sa machine et la réaction du personnage, interprété par Benedict est très touchante:  on ressent la même colère que lui, nous sommes avec ce personnage pourtant détestable. Exceptionnel.

Keira Knightley prouve une fois de plus de son talent respectable. Son personnage doit faire face à la gêne de travailler entourée d'hommes et de son rôle en tant que collègue et ami d'Alan, son jeu est très juste et charmant. Le reste de la distribution a également effectué un travail tout à fait étonnant, la transition de l’embarras d'avoir à travailler avec Alan pour ensuite le respecter et croire en son travail est très naturelle. L'équipe est une sorte de fraternité, ils essuient les échecs ensemble la journée pendant toute une année et ils vont dans des bars la nuit pour soulager leur stress ensemble. C’est dans un de ces moments où, après ce qui a commencé comme une histoire drôle, finit par être le meilleur indice pour résoudre le puzzle. Et c’est l'un des points importants du scénario, dans le sens où l'on ne peut s’empêcher de sentir la même émotion de trouver la clé, la solution où personne ne s’attendrait à la trouver: on reste figés devant la machine, avec eux. La raison pour laquelle Alan Turing et son travail a été maintenu au secret pendant si longtemps est présentée d'une manière immersive, pleine d'émotions et d’excitation.

Seul bémol, il manque un peu de fantaisie dans la réalisation, un peu trop classique, mais tout de même rehaussée et excusée par notre envie de décoder Enigma. Les décors et la reconstitution de l’époque est au niveau des meilleurs films, très réaliste. La photographie est bonne, je ne dirais pas spectaculaire, car je pense qu’il aurait pu travailler un peu plus profondément les jeux de lumière. Au niveau du montage et du scénario, l’histoire est parfois un peu trop coupée entre retour dans le passé et allés dans le futur, mais n’entache en rien la compréhension de l’intrigue. La musique d’Alexandre Desplat, très bon compositeur qui est toujours très subtil et fin, permet de nous envahir d’émotions dans des moments très justes. Ces compositions sont discrètes et essentielles.

Le film se termine avec une morale en raison de la vie d'Alan, mais avec aussi un message sur la façon dont les ordinateurs, tels que nous les connaissons aujourd'hui, ont une histoire beaucoup plus profonde que n’importe qui aurait pu penser. 2014 a été une grande année pour la science dans les films. Nous avons eu Interstellar, The Theory of Everything et maintenant The imitation game. Le premier vient de remporter l'Oscar des meilleurs effets visuels, le deuxième a gagné l’Oscar du meilleur acteur (dans laquelle Benedict a été aussi nominé) et enfin le troisième meilleur scénario adapté. Et les nominations de The Imitation Game sont vraiment justifiées. Cette production prend un chemin beaucoup plus profond avec une histoire de héros que personne ne connaissait jusqu'à récemment. Tout le monde va aimer Alan Turing après avoir assisté à ses grands accomplissements et avoir vu comment il a dû vivre une vie si triste après la guerre, une vive amertume et révolte s'empare de nous à la fin. Bravo Cumberbatch pour cette grande performance!

Kenza Mchimicha

THE IMITATION GAME
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