Les Derniers Jedi

Publié par les élèves du lycée Baudelaire sur 22 Janvier 2018, 21:17pm

Catégories : #Action, #Science-Fiction

Après un septième épisode décevant pour beaucoup et un Rogue One plutôt réussi, Star Wars : The Last Jedi trace un nouveau chemin original qui permettra de rehausser le niveau de la franchise, devenue pour beaucoup « machine à sous ».

Rian Johnson, déjà vu derrière la caméra dans Looper, avait une grande charge sur les épaules : réaliser une suite logique en assurant une continuité pour la saga tout en répondant aux questions laissées en suspend par J.J. Abrams.

Mais cette charge n’a pas effrayée le réalisateur, bien au contraire. Le long-métrage de 02 heures et 30 minutes ne laisse pas de répit au spectateur. En s’appropriant l’univers de « La guerre des étoiles » (pour les plus francophones d’entre vous), Johnson emprunte un chemin différent, et réussit à y laisser une trace durable dans les mémoires. Par son aspect plus obscur, Les Derniers Jedi nous fait redécouvrir des personnages que l’on croyait connaître. En effet, alors présentés comme des protagonistes gentillets pour plaire à tout prix aux fans, Rey et Flinn découvrent enfin qui ils sont vraiment, les amenant à se poser des questions sur leur existence, ce qui laisse présager de belles suites. Le réalisateur insiste donc sur la limite entre le bien et le mal, sans pour autant se montrer manichéen.

Les acteurs sont tous très bons : Mark Hammil (qui incarne Luke Skywalker), malgré son âge

avancé, offre un jeu d’acteur plus sobre qu’auparavant, offrant ainsi une dimension plus profonde à son personnage. Quant à Rey (Daisy Ridley) et Kylo Ren (Adam Driver), ils se (re)découvrent dans une relation étonnante qui les lie fatalement. Mais on découvre également un Benicio Del Toro peu présent, n’apparaissant qu’à quelques reprises : le personnage aurait mérité d’être plus développé. John Boyega (Finn) semble également avoir perdu de son ardeur, et le nouveau personnage de Rose (Kelly Marie Tran) est peu utile dans le déroulement de l’histoire.

L’univers de Star-Wars fait réellement son retour d’un point de vue esthétique, après un septième épisode trop artificiel. Chaque plan est magnifique et le réalisateur prend le parti d’entremêler le rouge et le noir, pour notre plus grand bonheur et, sûrement, afin d’ajouter une touche plus sombre au film.

Le scénario offre pour une fois une histoire qui tient vraiment la route : original, le scénarii n’hésite pas à prendre différents chemins, quitte à y laisser des plumes (trop d’histoires en même temps nuirait-il au bon déroulement de l’intrigue ?).

Mais l’énorme défaut de ce long-métrage réside dans la pâte de Disney. L’humour est bien trop présent à des moments qui ne prêtent pas à sourire, enlevant par la même occasion toute la tension qui régnait.

Au niveau musical, on retrouve les traditionnelles musiques de la saga créées par John Williams, sans rien de novateur malheureusement.

On notera aussi certains moments totalement incompréhensifs, nuisant par la même occasion au peu de crédibilité qu’apportait l’opus (SPOILER : Je pense à l’instant où Leïa utilise la Force pour se « promener » dans l’espace sans combinaison).

Pour conclure, Rian Johnson renoue enfin avec la saga grâce à un scénario recherché, de bons acteurs et de splendides décors. En cherchant sa propre voie, il réalise ici un long-métrage original, créant un contraste avec l’oubliable Retour du Jedi. La saga a encore de beaux jours devant elle, puisqu’une nouvelle trilogie est d’ores et déjà annoncée.

Critique réalisée par Armand Paris.

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