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Blog des élèves de cinéma du lycée Baudelaire de Cran-Gevrier


The Greatest Showman

Publié par les élèves du lycée Baudelaire sur 12 Février 2018, 11:30am

Catégories : #Drame, #Comédie musicale

The Greatest Showman

The Greatest Showman, la comédie musicale bon enfant. Réalisé par Michael Gracey, ce long-métrage de 02 heures et 19 minutes s’impose comme étant le feel-good movie de ce début d’année. Comparée à Broadway ou à Londres, la France n’est pas très friande des comédies musicales. Mais après le succès d’un certain La La Land, il serait sot de louper une occasion de se divertir… et de sourire en ces temps si froids.

Dans les années 1870, l'entrepreneur américain Phineas Taylor Barnum voit ses affaires se développer, notamment grâce aux freak shows. Il crée ensuite son propre cirque, le cirque Barnum. Le film présente l’histoire d’un visionnaire parti de rien qui a créé un spectacle devenu un phénomène planétaire.

Le long-métrage n’a pas pour vocation de vous montrer la réalité crue de l’homme businessman qu’était P.T Barnum. Au contraire, il dévoile les aspects les plus louables de sa personnalité, de ses débuts difficiles jusqu’à son apogée (gloire, argent et amour). Et celui qui l’incarne n’est autre qu’Hugh Jackman : c’est lui la vedette de ce film, et il compte bien le montrer. L’homme de 49 ans prend un malin plaisir à courir, chanter et danser tout au long du récit, n’hésitant pas à y mettre de sa personne. Épatant dans Logan, Jackman impressionne par son talent à divertir le public, quel que soit le registre dans lequel il exerce sa profession. En incarnant P.T Barnum, Hugh Jackman déploie toute son énergie et rayonne de bienveillance. On l’avait remarqué comme n’étant pas un très bon chanteur dans Les Misérables, on le redécouvre, époustouflant. En revanche, l’intrigue laisse peu de place à un quelconque développement de son personnage.                                                                        Le vrai Barnum possédait des facettes certes moins plaisantes et n’était pas un modèle avec ces spectacles de créatures humaines, mais il avait, de par son charisme, une certaine aisance à se faire aimer : c’est ce que le réalisateur a décidé de nous montrer.                                                                        Quant aux seconds rôles, ils se font très facilement une place dans l’histoire. La seconde tête d’affiche est sans aucun doute Keala Settle, la femme à barbe. Avec la chanson This is Me, elle se propulse en tant que leadeuse de la troupe et n’a pas peur d’affronter les regards : elle est une morale, un exemple à elle seule. Zac Efron, qui avait réalisé une piètre performance dans Alerte à Malibu, n’a pas peur de chanter et surprend avec un beau jeu d’acteur. Zendaya offre un jeu intimiste et réservé, attirant le spectateur dans son monde à l’apparence si féerique.  Rebecca Ferguson, dans son rôle de cantatrice, se montre brillante avec l’élégance d’un ange. Quant à Michelle Williams, déjà aperçue dans Tout l’argent du monde ou encore Manchester by the sea, elle apparaît retenue : son jeu d’acteur reste malheureusement modeste.

Micheal Gracey, avec ce premier film, s’essaye au genre sous-représenté qu’est la comédie musicale, et réussi avec succès. Sans pour autant rivaliser avec La La Land, The Greatest Showman a le mérite d’offrir de très belles chorégraphies, précises et millimétrées. Les chansons s’enchaînent sans laisser de répit au spectateur, pour son plus grand bonheur. Les mouvements de caméras, les tenues flashy et les effets spéciaux donnent au long-métrage un rythme véloce, dans un ensemble de légèreté.

La chanson et la chorégraphie des acteurs viennent sauver le long-métrage et son intrigue, cousue de fil blanc. Les musiques sont touchantes, attrayantes et font avancer l’histoire bien plus que les dialogues, pauvres et sans grand intérêt. Mais si ces musiques plaisent autant, c’est principalement car les paroliers des chansons n’en sont pas moins ceux de La La Land ! Comme dans la comédie musicale de Damien Chazelle, on retrouve ici ces refrains entêtants et si plaisants à écouter. Acceptation de la différence, optimisme et insouciance règnent en maîtres sur le film aux milles couleurs.

Comme écrit précédemment, l’intrigue n’est pas incroyable : superficielle, on en connait d’avance la fin. Quant aux dialogues, ils ne servent qu’à combler les minutes qui séparent chaque chanson. Avec sa morale enfantine (croire en ses rêves, ignorer le jugement des autres), The Greatest Showman a pour seule vocation de vous divertir, mais surtout de vous étonner.

Le film aborde cependant quelques sujets sérieux. Le thème des barrières sociales (de l’époque) est évoqué, que l’on peut voir comme une métaphore des inégalités actuelles.

The Greatest Showman ne brille pas, il est vrai, de par son scénario ou ses dialogues. En revanche, les chorégraphies, les musiques et les couleurs vous entraînent dans un monde magique. Elles vous émerveillent et offrent un divertissement dont la seule volonté est de vous redonner le sourire. Amoureux des comédies musicales, courez, dansez, chantez et virevoltez vers ce long-métrage empli de beauté.

Critique réalisée par Armand Paris.

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