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Blog des élèves de cinéma du lycée Baudelaire de Cran-Gevrier


WONDER WHEEL

Publié par les élèves du lycée Baudelaire sur 26 Février 2018, 18:19pm

Catégories : #Drame

           Pour commencer comme il se doit l'année 2018, Woody Allen nous présente Wonder Wheel, son dernier long métrage qui risque d’être plus décevant que prévu. Le film n'a pas pu avoir la promo et l'engouement qui était prévu à cause des accusations contre Woody Allen
, mais ce n'est pas a cause de ça que le film reste moyen, voire décevant ,mais plutôt par son écriture et par sa réalisation assez pauvre (excepté l'image qui elle est extrêmement bien travaillée).


        Toute l'histoire du film tourne autour de la grande roue du parc d'attractions de Coney Island au milieu des années 50. Woody Allen se situe une fois de plus à New York pour nous jouer un drame certes coloré mais insipide. L'intrigue est déroulée par quatre personnages, Ginny (Kate Winslet), une ancienne comédienne déchue et lunatique qui est désormais serveuse, Humpty (James Belushi) son mari, qui essaie de tenir bon malgré la multitude de problèmes qui lui sont posés, Mickey (Justin Timberlake) un surveillant de plage et dramaturge en devenir et Carolina (Juno Temple) la fille d'Humpty qui revient vers lui après des années de silence. Mais malgré un bon casting, les personnages sont assez plats et peu travaillés ce qui rend difficile l'entrée dans le film et dans le drame. Ce qui bloque le plus est une approche trop théâtrale du jeu et des dialogues qui parfois durent trop ou perdent la magie qui d'habitude anime les films de Woody Allen.

WONDER WHEEL

      Le seul point de défense du film est l'image : c'est Vittorio Storato, le directeur de photographie, qui après des dizaines de films comme Apocalypse Now (Francis Ford Coppola) ou plusieurs films de Bernardo Bertolucci, sauve Wonder Wheel avec une coloration très forte des attractions de nuit comme de jour, et des changements de couleurs entre le rouge et le bleu très sombre, qui permettent de capter et d'accentuer les émotions dans des scènes de conflit entre des personnages.

        Mais c'est la que le problème du film réside : malgré une approche assez différente qui se pourrait novatrice, Woody Allen s'enfonce dans un jeu narratif (Mickey, Justin Timberlake, double en voix off tout le film) et peu profond des personnages. Le film est une simple suite de cris, de coups et de disputes qui finalement ne finissent pas. Le film n'est finalement qu'une longue dispute amoureuse entre un mariage quelque peu arrangé, deux amantes et un amant et une mère et son enfant pyromane et cinéphile qui apparait dans le film comme un ovni, qui ne sera là que pour bruler des chaises, du bois ou la salle d'attente de sa psychiatre ou alors, dans les moments de calme du film, pour aller au cinéma.

WONDER WHEEL

         Je vous conseille quand même d'aller voir ce film pour vous faire votre propre avis mais, si vous connaissez bien la filmographie de Woody Allen, vous avez des chances d'être déçu. Nous pourrons voir si c'est la fin de ce réalisateur au cours de l'année car son prochain film A Rainy Day in New York est déjà écrit, avec un casting lui aussi assez solide (Elle Fanning, Jude Law et Timothée Chalamet). 

Louison Savet

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