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Blog des élèves de cinéma du lycée Baudelaire de Cran-Gevrier


Black Panther

Publié par les élèves du lycée Baudelaire sur 4 Mars 2018, 22:41pm

Black Panther

Comme un symbole, 10 ans après le lancement d'Iron Man de Jon Favreau, le Marvel Cinematic Universe (MCU pour les intimes) dédie pour la première fois un film à son super-héros noir, Black Panther. Un long-métrage attendu au tournant, encore plus que les récents Gardiens de la Galaxie 2 et Thor : Ragnarok, autant pour sa fonction pratique (une nouvelle pièce au puzzle du MCU avant Infinity War) que pour son aspect politique. Cette lourde tâche a donc été mise sur les épaules de Ryan Coogler, un réalisateur à première vue sans grande expérience mais qui avait laissé entrevoir de belles choses lors de ses précédents films « Creed » et « Fruitvale station ».

 

On retrouve donc T'Challa qui suite aux événements qui se sont déroulés dans Captain America : Civil War, revient chez lui prendre la succession de son père sur le trône du Wakanda, une nation africaine technologiquement très avancée qui choisit de se cacher aux yeux du monde. Mais lorsqu'un redoutable ennemi resurgit, T'Challa est mis à rude épreuve, aussi bien en tant que souverain qu'en tant que Black Panther. Il se retrouve alors entraîné dans un conflit qui menace non seulement le Wakanda, mais également le reste du monde.

 

Dans ce film, Ryan Coogler cherche à casser avec les codes et les formules vues et revues des autres films Marvel en essayant d'y ajouter une dimension politique et sociale. Ce qui est plus ou moins réussi. Pour ce faire il a commencé par enrôlé un casting composé presque uniquement d'acteurs afro-américains (sauf Martin Freeman et Andy Serkis), chose unique pour le moment dans le MCU et qui sort à point nommé pour rendre hommage et soutenir la culture africaine et la population afro-américaine dans un contexte très tendu entre l'Amérique de Donald Trump et les différents mouvements comme Black lives Matter (groupe militant afro-américain qui se mobilise contre les violences et le racisme). Ce long-métrage fait également la part belle aux femmes en plaçant pas moins de quatre personnages féminins forts dans les rôles principaux : Lupita Nyong’o l’espionne et ex petite amie de T’Challa, Danai Gurira la chef des amazonesques forces spéciales du pays (les Dora Mijae), Angela Basset en Reine-mère et la jeune Letitia Wright bluffante dans son rôle de petite sœur et génie en technologie Wakanda.

 

L’intrigue peut paraître à première vue banale, pour certains, en respectant le schéma marvélien (le héros va subir une lourde défaite, renaître et prendre sa revanche), elle est tout de même bien différente des autres films de super-héros. Elle est entièrement liée à la politique. C'est une lutte de pouvoir entre s'ouvrir au monde ou rester caché, développer les technologies tout en respectant les traditions wakandiennes.

 

S’il est moins époustouflant visuellement que d’autres longs métrages Marvel (malgré l’entraînante scène du casino), Black Panther se rattrape sur le sens, à l’image de la séquence finale qui repose plus sur la psychologie des personnages que sur le spectaculaire de leur affrontement. En parlant d'affrontements, les premiers sont un peu confus notamment à causes de plans surcutés. Le film a été tourné entièrement sur fond vert, ce dernier étant plutôt bien maîtrisé malgré de rares séquences qui donnent mal au cœur même si je pense que quelques paysages africains réels n'auraient pas été de trop.                                                  La musique du film est très cohérente et mêle chansons africaines et hip-hop américain, ces dernières donnent un réel rythme et permettent une montée en puissance de l'histoire jusqu'à la fin. Pour ce qui est des dialogues ils n'ont rien d'extraordinaires car ils sont très peu développés mais restent corrects.                Pour finir, les acteurs ont dans l'ensemble été plutôt bons, Chadwick Boseman (T'Challa) a été à la hauteur mais a été éclipsé par la très bonne performance de Michael B. Jordan dans son rôle de méchant avec énormément de charisme, il confirme donc après son rôle dans « Creed ». La gente féminine n'est pas non plus en reste à l'image de Letitia Wright (la sœur de T'Challa) qui est la très bonne surprise de ce film et qui pourrait très vite confirmer les espoirs placés en elle.

 

Ce film est donc dans l'ensemble une belle réussite en assumant d’être nettement moins drôle (en dehors de quelques blagues syndicales) que ses camarades, il se pose résolument comme un film de super-héros sombre et sérieux, mais aussi porteur d’espoir, et assurant parfaitement la transition avec Avengers : Infinity War, qui est censé faire basculer le MCU dans une nouvelle ère. 

 

Je vous conseille donc vivement d'aller voir ce film Marvel qui sort de l'ordinaire et qui vous fera passer un très bon moment !!!

 

 

Belle Guillaume

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