Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

cinebaudelaire.overblog.com

Blog des élèves de cinéma du lycée Baudelaire de Cran-Gevrier


Sans un bruit

Publié par les élèves du lycée Baudelaire sur 23 Juin 2018, 18:56pm

Catégories : #Thriller, #Epouvante-horreur

Sans un bruit

Sans un bruit, un thriller d’épouvante réussi en tout points. Le premier long-métrage de John Krasinski en tant que réalisateur est une réussite et propose une vision différente de l’horreur. Le silence a désormais un visage : Sans un bruit.

Dans un monde post-apocalyptique, des créatures dangereuses se repèrent grâce aux sons et attaquent quiconque fait le moindre bruit. Une famille américaine va ainsi devoir ne pas faire de bruit et lutter pour survivre, avec une mère sur le point d'accoucher.

Les acteurs sont tous très bons et prennent un malin plaisir à se retrouver dans les pires situations pour nous faire peur. Ne pouvant pas parler, les acteurs sont obligés de se démarquer et de se faire comprendre différemment. Les émotions que transmettent les différents protagonistes sont très fortes, et l’on s’attache – étonnamment – rapidement à chacun d’entre eux.

Emily Blunt excelle dans son rôle de mère prête à tout pour sauver son futur enfant. John Krasinski, lui, est à la fois derrière et devant la caméra : sans faire de vague, son rôle de père lui sied tout de même très bien. La grande révélation de ce long-métrage sera sans aucun doute la jeune Millicent Simmonds : en tant que sourde et muette, elle apporte une forte tension auprès du spectateur, n’entendant pas les monstres approcher. Enfin, le petit Noah Jupe apporte une touche de poésie dans ce monde si dangereux.

Poésie, c’est justement ce que Sans un bruit propose tout au long de ses 01 heure 30 minutes. Ainsi, en faisant le choix de ne jamais faire parler ses personnages (sauf à de très rares moments), Krasinski oblige le spectateur à observer et se laisser séduire par l’image. Avec un éclairage soigné et de très belles scènes mettant en avant un jeu de couleur épatant (le rouge, très présent), Krasinski montre qu’il est maître de son film.

Sans parole, chaque bruit devient étrange, fort et, pour beaucoup, angoissants : le film plonge ainsi le spectateur dans une inquiétude constante, sans jamais de répit.

Le réalisateur nous offre une belle mise en scène, efficace. Le scénario, quant à lui, joue avec les attentes du public et propose un renversement de situation inattendu à la toute fin. Le film n’a pas peur de franchir la ligne jaune et sort le spectateur de son confort en repoussant les limites de chaque personnage.

Les créatures sont réalistes, et rappellent beaucoup la créature de Venom ainsi que celle d’Alien. Le design de ces monstres aurait tout de même mérité d’être un peu plus approfondi, afin de créer un ensemble encore plus original.

Le long-métrage rappelle également d’autres films ayant exploités le principe du silence, avec moins de succès, à l’image de Don’t breathe - La maison des ténèbres.

Sans un bruit est donc un film d’horreur redoutablement efficace. Sans jamais trop en dévoiler, il laisse planer le mystère sur de nombreuses circonstances, ainsi que l’apparition de ces créatures. Visuellement admirable, le travail du son et la tension toujours présente permettront au long-métrage de s’inscrire dans la liste des très bons films d’épouvantes traditionnels. Une suite est déjà prévue, vous savez donc ce qu’il vous reste à faire : courir dans les salles… sans un bruit.

Critique réalisée par Armand Paris.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents