JOKER un sourire chaotique

Publié par Enzzo PISCIONE-LUONG sur 22 Octobre 2019, 20:09pm

Catégories : #Thriller psychologique américain

Affiche IMAX officiel du film

JOKER

Un sourire chaotique

Informations du film:

Thriller psychologique américain, JOKER est un film sortie le 9 octobre 2019 dans les salles obscures françaises. Réalisé par Todd Phillips (Connu surtout pour nous avoir offert des comédies burlesques comme la trilogie Very Bad Trip ou Road Trip etc...), il participera à l'écriture du scénario en tant que coscénariste en la compagnie de Scott Silver. Ce film est donc l'adaptation du personnage de comics, le Joker, célèbre ennemi juré de Batman et Clown Prince du crime de la ville la plus mal famé de tous les temps, Gotham City.

Le film se passe en 1981 et raconte donc l'histoire d'Arthur Fleck, travaillant dans une agence de clowns. Méprisé et incompris, Arthur mène une vie sous le seuil de la pauvreté et vit dans un immeuble miteux avec sa mère Penny Fleck. Un soir, il se fait agresser dans le métro par trois hommes travaillant pour Wayne Enterprise, poussant Arthur à les tuer en retour. Son geste provoquera donc une anarchie totale de la part des personnes vivant en marge de la société, s'inspirant ainsi de cette image du clown tueur de riches. Par la suite, Arthur se fera humilié par son idole de toujours Murray Franklin, provoquant ainsi une descente aux enfers pour Arthur Fleck. Ce dernier finira donc peu à peu dans la folie pour devenir le Clown Prince du crime que nous connaissons tous sous le nom de JOKER.

Au casting on a:

Joaquin Phoenix (Arthur Fleck/Joker)

Robert De Niro (Murray Franklin)

Zazie Beetz (Sophie Dumond)

Frances Conroy (Penny Fleck)

Shea Whigham (Inspecteur Burke)

Bill Camp (Inspecteur Garrity)

Point de vue;

Pour être bref, j'ai clairement adoré ce film et ce pour plusieurs raisons que je vais décortiquer un par un.

1) L'atmosphère du film:

Ce film possède une atmosphère propre à lui. Se rapprochant donc du style des films à la Martin Scorsese (et ce n'est pas étonnant puisqu'il est lui-même producteur du film). On est donc très loin du code habituel des adaptations de personnage Comics, à savoir un héros contre un méchant puis deux à trois effets spéciaux et c'est parti pour un box-office de 3 milliards de Dollars. Non, ici on se démarque du genre et cela se voit dans l'ambiance, dans la mise en scène, dans l'écriture et dans les thématiques que le film arbore. Et pour comprendre ce point de vue là, il faut justement aller voir ce film.

2.) L'écriture:

Todd Philips et Scott Silver ont fait un travail d'écriture remarquable dans ce film. Ils ont réussis à rendre un personnage aussi cruel, en un personnage tellement attachant que même le spectateur arrive à comprendre ses motivations. On comprends sa psychologie, son histoire, ses choix. Todd et Scott ont pour ainsi dire réussi l'écriture de ce scénario car ils ont pris cette particularité de se concentrer que sur un seul personnage, Arthur Fleck alias le Joker. Toute l'histoire du film se passe sur uniquement Arthur, il n'y a pas une seule scène on l'on ne voit pas Arthur.

Par exemple, deux inspecteurs enquêtent justement sur le meurtre des trois hommes dans le métro. Todd et Scott auraient donc pût rajouter une scène montrant justement les inspecteurs en train d'enquêter sur les lieux du crime. Sauf que non, ils ne l'ont pas fait, le dialogue disant que les deux inspecteurs enquêtent sur le triple meurtre ne s'introduit qu'avec l'interrogatoire d'Arthur Fleck. Tout le film est donc centré sur lui. Et c'est ce travail d'écriture qui fait que le spectateur accompagne le personnage d'Arthur Fleck. Ce qui m'amène à mon troisième point.

3.) Les plans et lumières :

Il y a énormément de scènes où Arthur Fleck est seul. Mais pas n'importe comment. Chaque plan est cadré de manière à montrer le personnage seul. Ce sont souvent des plans où le personnage est au centre de l'image, un cadrage qui nous permet de nous fixer sur Arthur tout en sachant qu'il est absolument seul. Certaines scènes comportent aussi des plans où le personnage est parfois à l'extrême gauche ou l'inverse et montrent ainsi des environnements vides accentuant cette solitude. Ce cadrage permet donc au spectateur d'accompagner Arthur et d'être témoin de sa vie sans jamais pour autant interférer. En plus du cadrage, il y a énormément de jeu de lumières autour de la couleur du bleue, une couleur froide que l'on peut interprétait comme quoi Arthur la vie morne, fade et triste, un lumière très présente lorsque Arthur monte un immense escalier. Filmé en plongée, cet escalier impose une sorte de lourde routine à Arthur. Ce n'est que lorsque qu'il devient le Joker que cette colorimétrie changera tout au tout, passant d'un bleu froid à un aspect orange apaisant, on pourrait interprétait comme une sorte de libération pour Arthur. Interprétation renforcée lorsque le Joker descend les même escaliers en dansant. Filmé cette fois-ci en contre-plongée, cette scène transpose l'idée que le Joker accepte de basculer dans la folie et cette descente aux enfers pour être enfin libéré du poids atroce de cette vie de pauvreté.

4.) La thématique:

Contrairement à l'entièreté des films adaptés de comics, Joker nous livre ici un message fort et très intéressant concernant la société actuelle dans laquelle vit notre monde. Une société divisant le peuple en deux catégories seulement. Les riches et les pauvres et rien d'autres.

5.) Conclusion

J'en conclus donc que JOKER est un très bon que je vous recommande vivement d'aller voir. Cela en vaut vraiment la peine. La prestation de tous les acteurs ainsi que de Joaquin Phoenix est extrêmement superbe. Ce dernier mérite donc de rentrer dans le panthéon des meilleurs Jokers en compagnie De César Romero, de Jack Nicholson ainsi que de Heath Ledger.

Enzzo PISCIONE-LUONG

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