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Blog des élèves de cinéma du lycée Baudelaire de Cran-Gevrier


Le paris

Publié par les élèves du lycée Baudelaire sur 13 Mars 2023, 14:44pm

Le paris
Le paris

 

 

Le paris

 

Une caméra posée dans l’air frais des montagnes, installée dès le lever du jour, jusqu’au soir, guettant un cris, un plumage. Le paris, c’est un film documentaire animalier de Baptiste Deturche, dont le titre annonce le projet : filmer 5 galliformes des montagnes, et en faire un film en un an seulement ? 5 oiseaux, 5 chapitres et 5 histoires naturelles qui nous apparaissent comme une fable de nos montagnes de Haute-Savoie.

 

Le cinéaste explore la terre de son enfance et réussis capte les images des volatiles si précieux, car aussi majestueux qu’en disparition. Le tétras lyre, le lagopède alpin, la gélinotte des bois, le grand tétras, et la perdrix bartavelle, autant de peuples qui nous regardent d’en haut, de toujours plus haut car forcés d’escalader un peu plus leur habitat, poussé par un réchauffement accéléré de celui-ci.

 

Le film certes est un panorama de sublimes images, d’une photographie immergeant le spectateur dans le théâtre forestier et montagneux, pleine de vie et des surprise de l’imprévisible naturel ; mais il se présente aussi comme un manifeste du terrible pillage des richesses animales commit par les Hommes. La voix off omniprésente mais qui sait se faire discrète à l’approche des animaux nous le rappelle : ces oiseaux sont chez chez eux, ils ont leur quotidien et leurs habitudes, c’est une vie qui existe en parallèle de la notre. Pourtant, ces oiseaux sont chassés de ce territoire, chassé non pas les balles de fusils – pas seulement – mais par une crise climatique limitant leur mode de vie, leur nourriture, et par des photographes et promeneurs inconscients.

 

On se sent libre en montagne, mais ces montagnes sont à grande majorité des territoires privés, et habités par une faune et une flore que le dérangement effrite. Baptiste Deturche explique à la suite de la projection que pour capter un animal ; il faut s’installer avant sa venue, partir après, ne pas se faire remarquer et ainsi pour cela bien le connaître. Le film en lui-même justement donne envie de connaître ces oiseaux, cette nature, de l’apprendre comme l’on apprend d’un peuple étranger à nos coutumes mais qui prospère à nos côté, faisant entièrement de ce monde au même titre que l’Homme.

 

Cette impression est majoritairement donnée, en plus des images illustrant de près les galliformes, par une musique humanisant leurs caractères, relevant les nuances de leurs émotions, avec parfois un certain comique, avec par exemple la scène ou les lagopèdes se battent sur fond de musique épique, donnant à voir une lutte de gladiateurs.

 

A la fin du film de 82 minutes, temps idéal pour un documentaire, d’autant qu’il apparaît très rythmé malgré des ses lenteurs propices à la contemplation, le public a ses questions : enfants comme adultes et personnes agées se demandent comment le lagopède change de plumage, pourquoi le Grand Tétra a-t’il un tel crit ; comment sauver la disparition de ces espèces ?.. En un an, le film est finit, et le public passioné :

 

 

Le paris de Baptiste Deturche est réussis.

 

 

Paul

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