La légende d’Hercule est un film de Renny Harlin, distribué par Metropolitan Film. Le film se passe dans la Grèce antique et est à proprement parler un péplum.
Tout d’abord, lorsque l’on parle d’Hercule qu’est-ce qui vient à l’esprit, les 12 travaux non? La légende d’Hercule indique qu'il est le fils de Zeus et d’une mère mortelle et qu'il va accomplir 12 exploits pour prouver qu’il mérite sa place à l’Olympe. Et bien ici, vous pouvez les oublier les 12 travaux, car le film n’en parle absolument pas, sauf celui avec le lion de Némes, et encore, cela n’est même pas dans le contexte de la légende.
Ici l’histoire commence par une bataille du roi Grec Amphitryon (Scott Adkins) voulant conquérir la ville d’Argos et ayant pour cela mobilisé une grande armée, mais celle-ci n’est visiblement bonne qu’à se faire massacrer pour faire rentrer leur roi dans la ville, étant donné que la véritable bataille n’opposera qu' Amphitryon et le roi d’Argos. On peut ainsi observer une splendide scène de bagarre avec des cascadeurs très talentueux et des prises plus impressionnantes les unes que les autres (ce qui est pour moi le bon point du film). Amphitryon gagne et, le soir même, tout le monde fait la fête, tout le monde sauf son épouse Alcmène (Roxanne Mckee) qui s’inquiète à propos des envies toujours plus grandes de guerres de son mari. Elle décide donc d’aller prier la déesse Héra qui l’autorise à porter le fils de Zeus qui devra s’appeler Hercule. Plus tard dans la nuit, alors qu'Alcmène se couche, elle se retrouve à faire l’amour avec … le vent, mais est surprise par Amphitryon qui pense que sa femme a un amant. Neuf mois plus tard, elle accouche d’un fils, et le roi annonce d’office la couleur : il ne sera jamais roi ni l’égal de son frère et, en plus, il lui donne lui-même un nom. Hercule (Kellan Lutz) va pourtant bien plus souffrir dans sa vie car, vingt ans plus tard, la princesse de Crète dont il est follement amoureux est promise en mariage à son frère Iphicles (Liam Garrigan) . Les deux amoureux tenteront alors de fuir, mais seront rattrapés et, en guise de punition, Hercule sera envoyé en campagne en Egypte. Là-bas, il rencontrera Sotiris (Liam McIntyre) , un jeune commandant et ils seront tous deux les seuls rescapés de leur bataillon avant de devenir des gladiateurs.
Le film peut faire penser à de nombreux péplums comme Troie ou Gladiator mais, personnellement, il m’a beaucoup déçu, d’une part parce qu’il n’a presque aucun rapport avec la légende d’Hercule de base. De plus, le rythme de l’histoire est très irrégulier, on passe de longues scènes romantiques à des événements racontés à la va-vite. Mais le plus mauvais point sur lequel je voudrais revenir est l’animation des effets spéciaux qui plombe totalement l’immersion, tellement on voit que c’est du faux. On ne parlera pas du manque visuel de figurants qui rend ridicules les scènes de batailles de grande envergure.
Toutefois on pourra apprécier de très beaux paysages et un jeu d’acteurs de qualité, bien que, pour ma part, le film ne tienne pas la route face à un nouveau 300 sortant durant la même période. Je le destine plutôt aux amoureux de péplum et de films antiques mais surtout pas aux fans de mythologie qui pourraient se retrouver très déçus, peut-être autant que moi et pour les mêmes raisons.
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