Un film un peu rétro mais pourtant très riche. Fritzcarraldo donc, un film du réalisateur Werner Herzog du grand cinema allemand des années 80, raconte la vie d'un homme, « Fritzcarraldo », dont le rêve est de construire un opéra au milieu de la forêt péruvienne. Seul problème, ce projet complètement démesuré requiert un financement. Le personnage principal étant ici lui aussi énormément dans la démesure et ne reculant devant rien, il va très vite se retrouver avec un projet gigantesque. Exploiter la zone la plus riche de caoutchouc de la forêt péruvienne qui est jusqu'alors inaccessible, en faisant monter son bateau en haut d'une colline pour ensuite atteindre les champs.
Ce film est tout d'abord le symbole de la force de l'obstination, avec ce personnage de Fritzcarraldo interprété à la perfection par le grand acteur Klaus Kinski. On rentre très facilement dans l'histoire et on s’emmêle nous aussi avec ces projets fous. Nous finissons par vouloir cet opéra qui au final n'est qu'une absurdité. Avec la compagne du personnage principal Molly, une femme qui suit son amant tête baissée dans des projets fous, et tout ça par amour, on découvre par exemple une incroyable beauté dans cette obstination.
Pour en revenir à Werner Herzog, c'est un réalisateur naturaliste : on retrouve par exemple dans Fritzcarraldo énormément de moments de plans de cascades, de la forêt, de la rivière avec parfois certaines longueurs mais qui sont nécessaires. Cet univers de la forêt est incroyablement réaliste, en même temps lorsque l'on sait que Werner Herzog et son équipe ont tourné dans des conditions plus que réelles au Pérou avec de nombreux accidents de tournage. Et surtout lorsque l'on sait que le bateau a réellement été hissé sur la colline, on se rend compte de la grandeur du projet du film.
Pour conclure Fritzcarraldo est un film qui a très bien vieilli malgré ses plus de 30 ans. Il est un des grands classiques à ne pas louper. Je n'ai pas perdu une minute du film, je fais plus que vous le conseiller. Et n’hésitez pas à vous intéresser à ces autres films que je conseille aussi tel que Aguirre : la colère de Dieu.
Sacha Trilles
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