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Blog des élèves de cinéma du lycée Baudelaire de Cran-Gevrier


Métropolis

Publié par les élèves du lycée Baudelaire sur 7 Février 2016, 19:49pm

Métropolis

Métropolis est un film d'animation de Rintarō d'après le manga éponyme d'Osamu Tezuka, sorti en 2001.

A Metropolis, une cité futuriste, les humains cohabitent avec les robots. Le gigantesque gratte-ciel Ziggurat abrite les élites de la société, tandis que les pauvres et les robots sont condamnés à une vie souterraine. Le détective Shunsaku Ban et son neveu Kenichi enquêtent sur un trafic d'organes humains et font la rencontre du docteur Laughton, un scientifique rebelle. Ce dernier a conçu Tima, un androïde supérieur qui ressemble comme deux gouttes d'eau à la défunte fille de l'homme le plus puissant de la haute ville. Celle-ci est destinée à trôner au sommet de Ziggurat. Mais le fils adoptif de cet homme va tuer le scientifique et faire exploser son laboratoire.

Tima se retrouve un temps perdue dans la cité gigantesque et rencontre Kenichi, avec qui elle échappe à de nombreux dangers, et dont elle souffre cruellement d'être séparée pour accomplir son destin. Kenichi ne veut pas laisser Tima se transformer en un robot froid et dominateur qui tente de détruire l'espèce humaine.

Dans la scène finale (attention au spoil), Tima se remémore tous les moments et paroles de Kenichi et, quand on croit qu'elle va s'accrocher à sa main, elle dit « qui je suis, qui je suis » et tombe dans le vide. Car oui, la vie n'est pas un conte de fées, et le réalisateur veut nous faire comprendre qu'il y a des erreurs qu'on ne répare pas. Si le monde continue ses avancées technologiques et développe des robots plus perfectionnés et intelligents que les humains, ce sera la fin.

Durant une grande partie du film, on déteste ce fils adoptif qui essaie de tuer Tima, car Tima pense être humaine et aimer Kenichi. Malheureusement, quand elle monte sur le trône, elle ne se souvient plus de rien et devient un robot sans pitié. C'est un très beau message que ce film nous fait passer : Tima était toute gentille et toute belle, et Rock (le fils) paraissait dépourvu d'humanité. Au final, il voulait simplement protéger son père des méfaits du robot. Alors, qui est le plus humain ? Celle qui veut être gentille, ou celui qui est prêt à tuer ? Les apparences sont parfois trompeuses...

Dans notre société, Rock représente les gens qui se méfient des nouvelles technologies, à qui on lance des pierres, car la science et les avancées technologiques sont toujours créées dans le but de faire avancer le monde, tandis que la Tima du début peut représenter les robots qui existent aujourd'hui ...

Ce film m'a beaucoup touchée car c'est une critique très approfondie de la société actuelle et, d'années en années, Metropolis fera sans doute de plus en plus réfléchir. Il est aussi très triste car on s'attache beaucoup à Tima et, même après tout ce qu'elle a fait, c'est un déchirement de la voir mourir.

Cinématographiquement parlant, il est intéressant par rapport à la bande son : ce qui est très déstabilisant, c'est que pendant les moments de suspens, ou par exemple au moment de l'explosion, on s'attendrait à une musique très forte, oppressante, … Mais à chaque fois on a un jazz entrainant. C'est... bizarre.

Lauren Viguier 2°10

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