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Blog des élèves de cinéma du lycée Baudelaire de Cran-Gevrier


A Cure for life

Publié par les élèves du lycée Baudelaire sur 18 Février 2017, 13:44pm

A cure for life

A cure for life

A cure for life

 

A cure for life est qualifié de thriller horrifique germano-américain. Mais n'en faire qu’un film d’horreur, c’est pour moi bien trop restrictif : ce film possède surtout une approche psychologique extrêmement intéressante sur la société actuelle, en déviant malgré tout sur le genre fantastique. Il a été créé par le réalisateur américain de Pirates des Caraïbes et du film d’animation Rango : Gore Verbinski. J’ai tout de suite eu envie de le voir après avoir visionné la bande-annonce, même s’il faut généralement éviter de les regarder à cause de tous les éléments qui nous sont dévoilés dedans. Cependant, celle-ci nous réserve beaucoup de suspens, elle est à mon goût réussie car elle pose l’intrigue sans la dévoiler.

Et donc, ce film m’a semblé traiter du même sujet que Shutter Island de Martin Scorsese, que j’ai adoré. Tous deux témoignent, à travers un endroit dédié au « bien-être » des patients, d’éventuelles intentions sombres des dirigeants, mais le point fort de ces films c’est qu’ils nous perdent, ils jouent merveilleusement bien avec l’ignorance du spectateur qui se prête à ce jeu. C’est-à-dire qu’ils nous éclairent et nous égarent dans un même temps, ils laissent toute possibilité ouverte ; on sort de la séance avec plus de questions que de réponses ! Il est donc à nous d’user de notre imagination, ce qui est, de mon point de vue, fascinant.

A travers ce film nous suivons donc Lockhart (Dane Dehaan) durant sa quête qui est de ramener son patron pour résoudre les difficultés auxquelles est confrontée son entreprise. Il rencontrera une jeune fille mystérieuse, Anna (Mia Goth), seule personne jusqu’ici à qui il portera de l’intérêt. Peu à peu, il va trouver des indices et mener son enquête sur ce mystérieux institut, et le passé de ce lieu. Hélas, il oscille entre réalité et hallucinations, réalité et mensonges, qui nous font perdre la tête tout comme lui. Rien à dire à propos du jeu d’acteur, il est excellent.

Le seul point faible de ce film pour moi, c’est que j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire au départ, il a fallu un peu de temps, tout comme à l’histoire de démarrer. Et certaines scènes m’ont surprise et mise mal à l’aise sur le coup. Mais finalement je suis plutôt satisfaite du film !

Pour ce qui est des sons, une petite chansonnette est reprise plusieurs fois, puis une ou deux autres musiques s’entremêlent. Tout est fluide, et tout ne repose pas seulement sur celles-ci, alors aucun point faible de ce côté-là pour moi. L’ambiance soutenue par des bruits, des «bourdonnements», est bien maîtrisée également.

Du côté de l’image, on ne peut faire l’impasse sur les paysages avec les montagnes suisses qui sont absolument époustouflants. La qualité est grandiose, l’architecture extérieure des bâtiments, tout comme l’intérieur est superbe ; dedans, l’ambiance des couloirs blancs, nets, (à l’image des employés), et l’atmosphère d’enfermement des couloirs sont parfaites. Deux scènes m’ont marquée de par leur beauté visuelle : lorsqu’ Anna et Lockhart se rencontrent devant les Alpes qui se reflètent à merveille dans le bassin, avec un contre-jour très bien maîtrisé, et la scène de l’incendie, absolument magnifique, qui réunit en même temps beaucoup d’éléments de l’histoire. Je pense aussi à une scène superbe montrée dans la bande-annonce officielle avec le reflet du train dans ses vitres. Le film a de belles couleurs, mais en même temps on dirait qu’un filtre adoucissant recouvre chaque scène, lui donnant un aspect blanchâtre coordonné avec l’atmosphère générale. Les yeux bleus de l’acteur principal sont un atout notable, on en voit tous les détails, ils contrastent un peu avec la blancheur du reste en apportant un point de couleur.

Un jeu d’ambiance est aussi opéré pour vivifier le contraste entre le village du bas et le reste du monde, et le lieu de soins. En bas, l’atmosphère est sombre, inspirant le malaise, les couleurs et personnages sont comme « salies », alors qu’en haut, (de ce que les patients voient), c’est irréprochable.

Le point fort c’est surtout que tout est bien ficelé, chaque détail à son importance et nous aide à mener nous aussi, en tant que spectateur, notre enquête.

Finalement, si vous aimez les films plutôt psychologiques qui font réfléchir, décalés, et un peu angoissants, ou que vous avez apprécié Shutter island, ce film vous attend !

 

Lisa Vuachet

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