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Blog des élèves de cinéma du lycée Baudelaire de Cran-Gevrier


JACKIE

Publié par les élèves du lycée Baudelaire sur 5 Février 2017, 16:05pm

Catégories : #Drame

JACKIE

 

 

JACKIE est un film réalisé par Pablo Larrain, avec Natalie Portman dans le rôle de Jackie. 

 

Le 22 Novembre 1963, John F. Kennedy, 35ème président des États-Unis, vient d’être assassiné à Dallas. Confrontée à la violence de son deuil, sa veuve, Jacqueline Bouvier Kennedy, First Lady admirée pour son élégance et sa culture, tente d’en surmonter le traumatisme, décidée à mettre en lumière l’héritage politique du président et à célébrer l’homme qu’il fut. 

 

En voici un court synopsis, officiellement écrit sur les pages des cinémas, à côté des horaires des séances. « Tente d’en surmonter le traumatisme » disent-ils! Pourtant, à part prendre des médicaments et pleurer tout le long du film, c’est un personnage sans intérêt qui stagne dans le vide, qui est montré. Une femme qui voulait être quelqu’un en dehors de son image iconique, mais qui au final reste très inintéressante.  

 

En effet, ce film aurait plus appuyer l’aspect blasphématoire de Jackie, ou alors la présenter dans son entièreté, de façon biographique, et non pas en faire un portrait de veuve anéantie qui se réduit à seulement 3 années de son existence. Les flashs-back et l’interview avec le journaliste nous donnent seulement des informations futiles. De plus, le jeu d’acteur de Natalie Portman est plat : de ce fait, elle incarne très bien Jackie, même démarche, même façon de parler. 

 

Le film a été réalisé en 16mm, pourtant rien n’a cet aspect vintage, ces gros grains, effectivement, on dirait du numérique, ce qui dénature totalement l’argentique dans sa conception. 

 

Cependant, nous pouvons noter des très beaux plans larges, comme ceux au cimetière quand Jackie choisit où son défunt mari sera enterré. Cela peut nous faire penser aux plans dans le film Mélancholia, avec ses silhouettes, face à la caméra, avec en arrière plans de longues plaines sombres, avec beaucoup d'effets de clair-obscurs. 

 

Il y a beaucoup de gros plans de Natalie Portman. Je ne sais quoi dire à part qu’ils sont beaux, mais ils n’ont pas de réelle signification dans le film, à part de montrer à quel point cette actrice est belle, même quand elle pleure. De plus, elle ne ressemble pas du tout à Jackie (seul l’acteur incarnant John Kennedy est un réel sosie). 

 

 Pour ajouter une note positive: l’esthétique du film est parfaite, propre, et colle à cette image que nous avions de la famille : habits, accessoires, maquillage ( nous pouvons remarquer que Portman a les mêmes sourcils que Jackie ), tout est très bien travaillé.

 

Nous pouvons comparer ce film avec Démolition de Jean-Marc Vallée, qui raconte une histoire de deuil, mais de façon poussée, avec une réelle volonté psychanalytique qui clôt les portes à tout cet aspect "niais" et "prévisible" qui se traduit par des pleurs, de l'alcool à outrance et des anti-dépresseurs (tout au long de JACKIE).

 

En bref, c’est un film que je ne conseille pas du tout, car on n’y apprend rien sur la famille Kennedy. Il vaut mieux regarder un documentaire si leur histoire vous intéresse. Puisqu’ici, il n’y a ni la forme, ni le fond, bien que le film ne soit pas « mal fait ».

 

Manon Bical

 
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