1917

Publié par les élèves du lycée Baudelaire sur 1 Mars 2020, 21:08pm

1917 est un film réalise par Sam Mendes qui a également réalisé les deux derniers James Bond, Skyfall et Spectre.

Dans cette dernière réalisation, Sam Mendes raconte l’épopée de deux jeunes soldats britanniques durant la première guerre mondiale.

Will Schofield et Tom Blake ont pour mission de traverser le no man's land et les lignes ennemies afin de remettre un message à un autre bataillon dans l'objectif d’annuler une attaque britannique vouée à l’échec contre les allemands .Une mission qui permettrait également à Tom Blake de sauver son frère d'une mort certaine.

Sam Mendes introduit 1917 d'une manière que je trouve particulièrement intéressante et qui reflète le point de vue du réalisateur sur la situation et le contexte de la première guerre mondiale.

En effet, le film débute sur un plan taille de Schofield en train de dormir contre un arbre sur une plaine ensoleillée . Blake le réveille et ils partent s’engouffrer littéralement dans leurs tombes.

Personnellement, j'ai adoré la transition de la plaine ensoleillée, endroit clair et rassurant qui se transforme petit à petit en un décor sombre avec cette brume brouillant notre vue et nous focalisant sur les tranchées, endroits étroits et sordides où des hommes sont soumis à une atmosphère terrifiante que j'ai pu ressentir.

Nous pouvons ici mettre en avant le point de vue du réalisateur car avec cette transition, Sam Mendes nous immerge dans cette réalité violente de la vie dans les tranchées restant ainsi le plus fidèle et honnête par rapport à la réalité de ce que fut la La Grande Guerre.

Afin d’être le plus réaliste possible, Sam Mendes décide de tourner son film en un seul ''faux plan séquence'' car le film est cuter mais donne malgré tout l'impression d'un unique plan séquence.

Cette une technique de réalisation intéressante car on se sent transporté par nos deux protagonistes a travers divers décors et aspects de la première guerre mondiale et incite le spectateur à suivre la réflexion de Sam Mendes.

Malheureusement ce plan séquence garde le même rythme tout au long du film et peu paraître parfois ennuyant lorsque le spectateur n'est pas face a un moment de tension.

D'un point de vue personnel, je trouve pertinent le fait d'essayer de faire passer un message a travers plusieurs plans coupés qui ont une signification précise par rapport au plan séquence qui certes reste cohérent sur les intentions de Sam Mendes à l’écran mais prive le réalisateur d'une liberté de point de vue ( plans d’ensemble des protagonistes à distance par exemple). Le plan séquence contraint la camera a être toujours proche des deux protagonistes.

Je n'ai pas adhéré à la proximité des personnages auxquels je n'ai pas forcement réussi a m'attacher car pour moi les protagonistes dans ce film ont un rôles de guide et notre attention est détournée sur ce qui se passe autour d'eux.

Si vous aimez les films composé seulement d'un plan séquence, je peux vous proposer ''Birdman'' de Alejandro Gonzalez qui comme 1917 est construit d'un seul plan séquence.

1917 est pour moi une visite a travers une époque, un quotidien, où notre intention est portée sur ce qui se passe autour de Blake et Schofield.

En effet, Dennis Gassner et Lee Sandales, les décorateurs de 1917 et qui de part leurs travaux ont réussi a nous immerger dans l'ambiance terrifiante et angoissante de la première guerre mondiale.

Le point culminant d'angoisse de de terreur reste pour moi le décor du No Man's Land (valorisé aussi par les costumes de Jacqueline Durran ). Le processus de vraisemblance est saisissant et nous dévoile la cruauté de cette guerre.

Nous pouvons aussi évoquer le travail de Roger Deakins qui est le directeur de la photographie, impressionnant au niveau de l’éclairage.

Je m'en réfère au début du film lors de la transition entre une plaine ensoleillé et de sombres tranchées. L’éclairage totalement maîtrisé fait partie du processus d'angoisse.

Ce que souhaite transmettre Sam Mendes au spectateur passe aussi par le son du film dirigé par Olivier Tarney et par la musique dirigé par un proche de Sam Mendes puisqu'il est à l'origine de la musique du film ''american beauty'' réalisé par Sam Mendes : je parle de Thomas Newman.

Son travail m'a personnellement bouleversé et contribue fortement aux multiples émotions que peuvent ressentir le spectateur.

1917 a obtenu plusieurs récompenses que sont le prix du meilleur réalisateur et du meilleur film dramatique aux Golden Globes et les prix du meilleur mixage, meilleur effet visuel et meilleur photographie au Oscar.

1917 est un film qui nous transporte dans une réalité sans fard.

Le rythme régulier du film renforce ce sentiment de réalité, nous surprend et nous emmène vers un une insoutenable cruauté.

Hugo Stakic (Tle ES2)