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Blog des élèves de cinéma du lycée Baudelaire de Cran-Gevrier


Malcom and Marie

Publié par les élèves du lycée Baudelaire sur 5 Mars 2022, 14:51pm

Malcom and Marie

Malcom and Marie

« Malcom and Marie » est un film de Sam Levinson sortit en 2021. Un caractéristique particulier et intéressant du film, est que l’écriture ainsi que la réalisation ont étés fait durant le premier confinement, en 2020. Cela paraît compliqué à réaliser puisque c’était impossible de voir des gens, mais Sam Levinson l’a fait, et c’est pourquoi Zendaya et David Washington sont, en plus d’être les personnages principaux, les uniques personnages et acteurs que l’on voit durant l’entièreté du film. Sam Levinson met en scène une soirée, ou plutôt une après soirée. Après la projection en avant-première de son film, Malcom (David Washington) un fière cinéaste rentre de sa grande soirée avec sa petite amie, Marie (Zendaya) qui était là pour le supporter. Malcom qui flotte encore dans la douce mélodie de son succès, dont il ne doute pas, s’attend à un retour chaleureux chez lui, mais le non-dit du couple va les entraîner tous les deux dans un duel de force. Alors la soirée va prendre un tout autre tournant.

Le film est un Huit-clos, et pour le rendre encore plus audacieux, il est fait en Noir et blanc. La scène d’entrée est un plan séquence qui permet de montrer dés d’entrée de jeux toute la maison, ce qui va être très précieux puisque toutes les scènes se déroulent entre les quelques pièces ce celle­-ci. Le noir et blanc permet au spectateur de perdre le sens du temps, on ne connait pas l’époque on ne peut que la deviner, on ne sait pas quelle heure il est : on doit la deviner aussi. Il se passe tellement d’événements, en plus de l’avant-première qui a dû se finir tard on le suppose, qu’on a l’impression que 3 jours passent entre le début et la fin du film. On doit user de notre imagination pour les couleurs aussi, ce qui nous plonge de plus belle dans la confusion quant à la distinction des pièces. Mais c’est très bien mis en scènes car le film est très claire. En effet les 1h46 min du film se regardent assez facilement, il y a un dynamisme impressionnant malgré les conditions. La bande son est un élément important, la musique raconte l’histoire de celui qui a gagné le conflit, elle s’adapte réellement à la situation de pouvoir entre les deux personnages.

D’une grande perspective, on constate qu’il y a peut de choses avec lesquelles faire du contenu, il y a une maison, un jardin, des pièces anodines, des miroirs et des fenêtres, mais quoi de plus ? Et bien rien, et il n’y en a pas besoin. Sam Levinson s’est surpassé sur la mise en scène au vu des limitations qu’il avait. Rien que le travail des plans est extraordinaire, en effet ils symbolisent le couple sous ses différentes formes. La relation de pouvoir entre les personnages est très bien représentée rien que par les plans choisis durant la scène, des miroirs, à travers des fenêtres et à travers une pièce ou une porte, ce qui montre la puissance de la personne, et la valorise. Avec des plans rapprocher, ou justement très éloignés il créer un côté un peut voyeuriste de leur relation, cela nous inclus directement dans leur vie, on peut faire le parallèle avec le film « Parasite » qui donne ce même effet. On se sens comme à l’avant-première du film de Malcom puisqu’on pénètre dans leur intimité, sauf que ce film la n’est pas le sien, il est a propos de lui, de Marie, et de son couple. L’objet principal de la soirée est une engueulade de couple. C’est un schéma narratif plutôt simple, dans le sens ou il y a un conflit principal au début, puis une pause, puis un conflit secondaire, et enfin un conflit bien plus conséquent qui révèle la réel source des premiers conflits, ainsi que des problèmes du couple. Ce système permet aux personnages, et aux spectateurs de respirer entre chaque conflit, et créer un rythme facile a suivre.

A travers un conflit conjugal, Malcom et Marie évoquent pleins de sujets différents, tous ou presque tournant autour du thème du cinéma, puisque c’est autour d’un réalisateur. Ils vont parler des critiques, a un moment Malcom va même s’énerver sur une critique qui n’est pas construite selon lui. De l’art en général, du cinéma, de la place des femmes et des hommes dans l’industrie. De l’identité d’un artiste, si le succès d’un film est relatif à qui l’a écrit. Ils vont parler du racisme dans le cinéma, et du fait que le racisme est toujours présent lorsqu’il s’agit d’un film écrit ou réalisé par une personne de couleur. On voit d’un côté la vie d’un réalisateur, mais aussi la vie d’une actrice de l’autre. Un actrice qui n’a pas eu le rôle qu’elle désirait et méritait. Ils vont parler du capitalisme du cinéma, la forme d’art la plus capitaliste aujourd’hui. A un moment, Marie parle du fait que le cinéma n’est pas toujours obligé d’avoir un message, c’est l’électricité, l’étincelle qui fait la réussite d’un film. Ce qui est ironique puisque le message de ce film-là, est le fait qu’un film n’a pas forcément besoin d’un message.

Tous ces sujets sont cependant aborder  très brièvement, et pas très minutieusement, C’est seulement une discussion entre personnes qui ont des arguments pour et contre. Si les sujets ne sont pas détaillés c’est parce que le but du film n’est pas de parler de ça, mais de la relation entre les personnages. Le film est très bien filmé, et la complexité de la relation le rend encore plus intéressant.

 

Prune suh

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