Ayant eu l'opportunité de me rendre au festival des 5 continents (à Ferney-Voltaire) avec tous les élèves de l’option Cinéma Audio Visuel, nous avons eu la chance de visionner le film de Touria Benzari : Ta mère. Réalisatrice novice, cette jeune marocaine a sorti son premier long-métrage le 30 décembre 2015.
Lors de vacances à Marrakech, Sofia, âgée de 17 ans, tombe amoureuse d’un jeune homme. Ce qui débuta comme un amour de vacances débouchera sur un mariage « arrangé ». Trois ans plus tard, le mari de Sofia rejoint sa femme en France mais celle-ci ne l’aime plus et veut alors divorcer. Le personnage principal va alors devoir affronter de nombreuses épreuves qui vont l’amener à comprendre que Salim est en réalité, « un inconnu ».
Lors de la rencontre avec la réalisatrice, celle-ci nous a décrit l’élaboration de son oeuvre. En réalité, par faute de moyens, ce film est constitué en trois courts-métrages. Le parti pris permet ainsi de montrer plusieurs évolutions, qu’elles soient physiques, mentales, amoureuses ou encore par rapport aux choix techniques de tournage. Nous constatons un style cinématographique qui évolue au cours des courts-métrages. J'ai personnellement ressenti un embellissement progressif, qui a permis d’achever glorieusement le film.
La langue employée est franco-arabe. Cela apporte, une part de réalisme puisque de nombreux marocains parlent ainsi de nos jours lorsqu’ils sont en famille. De plus, le réalisme est rajouté par le fait que le scénario est inspiré d’une histoire vraie, ce qui permet de mettre une certaine crédibilité à l’histoire racontée et au message passé.
Le casting m’a beaucoup plu puisqu’il mélange professionnels (comme Julie Gayet) et amateurs. Un choix d’acteurs peu anodin puisque chacun connaît parfaitement la culture des deux pays. Les protagonistes permettent de nous plonger entièrement dans le suspens de cette folle aventure. Ces personnages deviennent mentalement plus forts au cours du film en surmontant les épreuves.
De plus, j’ai énormément aimé les lieux de tournage, surtout lorsque l’histoire se déroule au Maroc. Cela apporte une certaine esthétique et des jeux de lumière fabuleux. Nous avons pu découvrir à travers ce film, un pays, une culture.
Remplis de sincérité et de sensibilité, les sujets comme les mariages forcés ou encore l’intégration des étrangers en France sont abordés. Intégrant une touche d’humour, ce film est d’après moi un bon moyen d’aborder les thèmes du biculturalisme.
Une histoire vraie qui permet de se rendre compte de la réalité de certaines cultures et qui permet de devancer les préjugés souvent rédhibitoires de nos jours.
Emma Charles, 1èreS2
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