DILILI A PARIS de Michel Ocelot

Publié par les élèves du lycée Baudelaire sur 24 Octobre 2018, 13:43pm

Tuduuuduuup Tuuuduuuduup…

Léa :

- Allo ?

Jin :

- Léa ! Faut absolument que tu ailles voir ce film ! Il est absolument génial !

Léa :

- Bonjour à toi aussi… C'est quel film cette fois ?

Jin :

- Dilili à Paris, de Michel Ocelot ! Tu sais, le réalisateur de Kirikou, celui qui a fait Azur et Asmar… Allez je te résume : c'est le récit d'une petite fille métisse, Dilili, dans le Paris des années 1900. Avec l'aide d'un jeune garçon nommé Orel, ils vont arpenter les rues de la ville afin de retrouver un certain gang nommé les Mâles-Maitres, qui serait responsable de plusieurs enlèvements de petites filles ainsi que de plusieurs cambriolages… et on va suivre leur enquête, qui les mènera à rencontrer plein de personnalités célèbres de l'époque, comme Eiffel, Rodin, Camille Claudel, Claude Monet, Marie Curie, Edgar Degas, Debussy, Sarah Bernhard, Marcel Proust, Emma Calvé…

Léa :

- Oula stop, un instant ! Bon, tout cela pour dire qu'il y beaucoup de gens connus dans ce film, mais ce n'est pas ça qui va me donner envie de voir ce film... M'enfin désolée, mais ce n'est pas comme si on les voyait en vrai, puisque c'est de l'animation…

Jin :

- Et alors ? C'est cool quand même, non ? D'ailleurs, tu as en partie tort. Figure toi que pour la première fois de sa carrière, et pour le plaisir de nos yeux, ce film est composé de personnages en animations et de décors… en prise de vue réelles ! Etonnant n'est-ce pas ? Il parait que Michel Ocelot s'est beaucoup documenté avant de réaliser ce film, et qu'il a fait de nombreuses photos de Paris qu'il réutilise dans son long-métrage. Grâce à ces beaux clichés on a le droit à de magnifiques cadres tels que les grands boulevards de Paris ou l'Opéra Garnier. De quoi rajouter une touche d'originalité !

Léa :

- Hum hum…Je ne suis pas encore convaincue. Malgré les décors en prise de vue réelles, les dialogues entre les personnages manquent de réalisme. Franchement, c'est complètement décalé et aberrant ! Ce n'est pas comme si c'était possible de parler à toutes ces célébrités les unes après les autres, et puis il y a vraiment des scènes exagérés au maximum et qui deviennent impossibles dans la vie réelle… Par exemple, lorsque Dilili se cache pour espionner les méchants. Tu crois vraiment que dans la vie réelle, une enfant pourrait se faufiler juste sous leur nez et se mettre sous la table pour écouter bien tranquillement à l'abri ? Non ! C'est juste impossible.

Jin :

- Tu l'as déjà vu en fait, non ?

Léa :

- Euh… Oui. Mais je te rappelle que je n'ai pas pu en placer une depuis le début de cette conversation…

Jin :

- Ahah… Pardon. Pour en revenir au sujet principal, c'est vrai, c'est décalé et pas toujours réaliste. Pas grave. En animation, il y a toujours une touche de fantaisie, c'est la magie de l'animation ! Et puis pour ta scène ou Dilili se cache sous les tables, c'est très innocent ! Et d'ailleurs toutes les œuvres de Michel Ocelot ont cette innocence dans leur rapport au monde…En plus ça rajoute une touche d'humour au film, avoue que tu as au moins une fois ri durant la projection !

Léa :

- Oui, mais…

Jin :

- Attends j'ai pas fini ! L'autre point fort de cette innocence, c'est que les moments dramatiques en deviennent encore plus émouvants… Ce sont des enfants qui sont victimes de ces affreux enlèvements, et le spectateur ne peut qu'être touché ! Une scène qui m'a marqué, c'est celle où Dilili retrouve Orel et les autres et qu'elle se met à pleurer… C'est émouvant de sincérité et de pureté.

Léa :

- C'est vrai, j'avoue que ce passage était touchant… Ce que j'ai bien aimé aussi, c'est cette façon qu'à le réalisateur de parler de sujets graves comme le sexisme et les discriminations. Jamais en se moquant et toujours avec simplicité, il dénonce les violences faites aux femmes et les injustices faites aux gens de couleurs avec tellement de candeur ! Il aborde des sujets très actuels malgré le cadre des années 1900, où la femme commence tout juste à émerger et prend de plus en plus d'indépendance… En fait ce film ne s'adresse pas seulement aux enfants mais aussi et peut-être même surtout aux adultes ! D'ailleurs, de nombreux traits d'humour s'adressent aux adultes, notamment grâce aux références aux nombreux artistes du XXè siècle qui jalonnent la route de Dilili… Sans parler de la qualité graphique et de l'animation, toujours au top !

Jin :

- T'es de mon côté en fait…

Léa :

- C'était juste pour le plaisir de te contredire, moi aussi j'ai beaucoup aimé.

Jin :

- T'as pas l'esprit de contradiction, toi… Bref, dans tous les cas, J'AVAIS RAISON DEPUIS LE DEBUT !

Lejeune Marie-Lou, 1S4