La Cour de Babel

Publié par Xavier Gonnachon sur 16 Mars 2014, 20:42pm

La cour de Babel un film de Julie Bertuccelli. Un documentaire touchant et bouleversant.

Ce film basé sur des interviews de jeunes collégiens étrangers de 11 à 15 ans, qui ont intégré des classes d’accueil en France.

Le titre, la cour de Babel nous interroge et a une grande signification. Ce titre est une analogie entre la tour de Babel et la cour : la cour est un lieu où l’on se rassemble avec les autres. Babel est un lieu où la langue commune s’est divisée en plusieurs langues. Ce mythe a plusieurs interprétations différentes dont celle qui nous engage à connaître les autres et leur culture.

Ils font plus que se rencontrer, ils confrontent leurs cultures, leurs langues et discutent sur la signification linguistique. Ils échangent également leurs passions. Ils vont se découvrir les uns, les autres, par l’intermédiaire d’une langue commune qui est le français.

Ils sont venus pour des raisons économiques ou sociales. A travers certains témoignages, on s’aperçoit des souffrances qu’ils ont vécues : certains n’ont pas de contact avec leurs parents pendant plusieurs années… Pour d’autres, nous sommes admiratifs, qu’ils obtiennent des félicitations, alors qu’ils sont seuls et sans aide. Ils sont contraints d’avoir un certain niveau qui valide un diplôme pour pouvoir rester en France.

Ce film nous montre des enfants qui témoignent leur vécu de façon enfantine, par la simplicité et la naïveté. Ce qu’ils disent avec insouciance pose beaucoup plus de questionnements que ce qu’ils croient.

Le film déborde peut-être trop de naïveté. Le spectateur souhaiterait plus d’approfondissement au niveau de leurs émotions face à leur histoire. Il aurait fallu montrer plus la souffrance ou leur joie pour ne pas être seulement touché, mais bouleversé. On aimerait connaitre la suite de leurs parcours en France, pour prendre en considération l’importance de ces classes d’accueils pour l’intégration.

Ce film nous a montré qu’ils étaient au début de simples camarades de classes et, qu'à la fin, ils se considèrent comme frère et sœur.

Xavier Gonnachon