Tim Burton ne renonce pas à son genre, qui est, je dirais, le fantastique et le merveilleux à l’état pur, en nous plongeant dans le monde de Miss Peregrin's home for peculiar children.
Je suis allée voir ce film car j’aime beaucoup l’univers de ce réalisateur. J’ai beaucoup apprécié Alice au pays des merveilles (2010), ou encore l’un des films de mon enfance, qui m’avait d’ailleurs un peu choquée à l'époque : Charlie et la chocolaterie (2005). Cette fois-ci, le réalisateur ne se centrera pas sur son acteur favori, Johnny Depp, mais nous suivrons un enfant, joué par Asa Butterfield.
Dans ce tout nouveau film, on suit alors Jacob (Asa Butterfield) qui, ayant été bercé toute son enfance par les contes merveilleux que lui racontait Abe, son grand-père (Terence Stamp), va chercher à découvrir si tout cela est vrai, car, en grandissant dans le monde «normal», il a fini par devenir sceptique à ces histoires, sorties par ailleurs du roman de Ransom Riggs (portant le même nom). Il fera alors la connaissance d’Emma au pouvoir anti-gravitationnel (Ella Purnell), et de la fameuse Miss Peregrine (Eva Green)...Je ne vous en dis pas plus ! D’ailleurs, rien à critiquer du côté des acteurs, chacun, de par sa particularité, se trouve attachant.
Le film est comme toujours visuellement époustouflant, avec les effets spéciaux maîtrisés à la perfection, pas de surprise de ce côté-là. Je pense notamment à la scène où l’on voit les gouttes de pluie en suspension, immobiles dans l’air (cet effet spécial me bluffera toujours !), et les scènes avec des incendies, des créatures invisibles… Rien à redire non plus pour la qualité d’image, le montage… et le contraste entre monde normal et monde merveilleux est très bien réalisé. On sent bien les deux mondes opposés ; luminosité, couleurs, décor, image et atmosphère en général !
J’ai aimé qu’on nous laisse dans le suspens plus que je ne l’aurais imaginé au départ; des incohérences temporelles nous poussent à nous questionner un peu plus sur le moyen d’apparence de cette mystérieuse «boucle » justement. Si cela n'avait pas été le cas, je l’aurais sans doute trouvé un peu trop prévisible de ce côté-là. J'ai aussi eu un petit coup de cœur sur le maquillage d'Eva Green et d'Ella Purnell qui leur faisait un regard fascinant.
Personnellement, je ne sais pas trop pourquoi, je ne suis pas sortie en disant « j’ai adoré ce film !» mais je suis restée quelque peu sceptique. Peut-être car l’histoire n’était pas aussi « perturbante » que les autres Tim Burton, mise à part les « mangeurs d’yeux » qui m’ont bien fait rire ! Notamment l'acteur Samuel L Jackson. En effet, c’est un film à public plus diversifié que celui qui est fan de ce réalisateur à l’imagination débordante; cependant on aurait tort de le prendre pour une oeuvre pour enfants : des scènes seraient un peu effrayantes pour eux !
Peut-être suis-je restée indécise parce que je n’ai pas spécialement été émue, ou sujette aux émotions que nous fait vivre un film, et qui est pour moi le principal pouvoir et la principale source de réussite… Cependant tant de critères influent sur notre façon de percevoir un film (sentiments, problèmes personnels, conditions,…) qu’il est parfois difficile de se forger un réel avis en l’ayant visionné une seule fois.
J’ai cependant trouvé cette oeuvre géniale du fait qu’elle puisse nous détacher du réel pendant deux heures et elle reste un excellent divertissement !
Lisa Vuachet
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